Joaquin Phoenix harcelant Marion Cotillard, Kristin Scott Thomas martyrisant Ryan Gosling, Michael Douglas séduisant Matt Damon... Cette année à Cannes, les performances d'acteurs se feront à deux. Tour d'horizon des duos de la compétition à surveiller de près.

"The Immigrant", de James Gray

Plongée dans le New York interlope des années 1920, le dernier film de James Gray offre à Marion Cotillard son premier grand rôle américain. La Française y incarne une immigrée polonaise qui se retrouve dans les griffes d'un proxénète interprété par Joaquin Phoenix.

"Jimmy P." d'Arnaud Desplechin

Pour le second long-métrage d'Arnaud Desplechin en anglais (après "Esther Kahn"), Mathieu Amalric (à dr.) donne la réplique à Benicio del Toro. Le premier y campe le psychanalyste du second, vétéran amérindien de la Seconde Guerre mondiale devenu alcoolique.

"Ma vie avec Liberace", de Steven Soderbergh

De plus en plus rare au cinéma, Michael Douglas (à g.) devrait faire une apparition remarquée dans les habits de Liberace, excentrique pianiste des années 1960. Matt Damon joue son jeune et peroxydé amant dans ce que Steven Soderbergh a annoncé être son dernier film.

"Nebraska", d'Alexander Payne

Membre du jury l'an passé, l'Américain Alexander Payne retrouve la Croisette en qualité de prétendant à la Palme. Road movie en noir et blanc, son "Nebraska" met en scène un Bruce Dern alcoolique (à g.) que son fils, Will Forte, tente de protéger de ses vieux démons.

"Only God forgives", de Nicolas Winding Refn

En 2011, sa prestation dans "Drive" avait fait sensation sur la Croisette. Le sex-symbol Ryan Gosling retrouve Nicolas Winding Refn pour un polar ultra-violent dans les bas-fonds de Bangkok sur lesquels règne une impitoyable Kristin Scott Thomas...

"Only lovers left alive", de Jim Jarmusch

Transformer la troublante Tilda Swinton en vampire, il n'y avait que Jim Jarmusch pour le faire. Dans "Only lovers left alive", l'égérie du cinéma d'auteur incarne une buveuse de sang toute dévouée à son amant, musicien dépressif joué par Tom Hiddleston.

"Le Passé", d'Asghar Farhadi

Pour son premier film tourné en France, l'Iranien Asghar Farhadi fait de nouveau dans le drame familial. À l'origine prévu pour Marion Cotillard, le rôle de l'épouse en voie de divorce est revenu à Bérénice Bejo. À ses côtés : le "prophète" Tahar Rahim.

"Un château en Italie", de Valeria Bruni Tedeschi

Projetés à Cannes, ses deux précédents films n'avaient été retenus en compétition. Pour son baptême du feu, Valeria Bruni Tedeschi signe une chronique familiale quasi-autobiographique. Pas étonnant de trouver au casting Louis Garrel, qui fut son compagnon à la ville.

"La Vénus en fourrure", de Roman Polanski

Cette adaptation de "La Vénus à la fourrure", monument de la littérature érotique, lui vaudra-t-il une seconde Palme d'or ? Onze ans après "Le Pianiste", Roman Polanski embarque son épouse Emmanuelle Seigner et Mathieu Amalric dans un jeu de soumission perverse...

"La Vie d'Adèle", d'Abdelatif Kechiche

Pour cette adaptation fleuve de la BD "Le bleu est une couleur chaude", le défricheur de jeunes talents Abdelatif Kechiche s'est offert les services de Léa Seydoux (à dr.). Dans cette romance au féminin, la star joue l'amante d'une jeune adolescente de 15 ans que joue Adèle Exarchopoulos.